samedi 12 décembre 2009

Après la désinformation: la surinformation

En plein cœur de l’ère des communications, il est maintenant plus facile que jamais de s’informer sur le monde qui nous entoure. En l’espace de quelques clics, il est possible d’obtenir les cotes boursières, la météo, l’horaire d’un cinéma, le menu d’un restaurant, etc. Évidemment, l’informatique nous a apporté beaucoup du point de vue de l’accès à la connaissance, mais nous commençons aujourd’hui à en ressentir quelques effets pervers.

Il y une semaine ou deux, on apprenait que Tiger Woods avait été infidèle avec sa femme et qu’il l’avait trompé à plusieurs reprises avec une ou plusieurs autres. Dans la même foulée, c’est pratiquement rendu qu’on peut savoir qu’est-ce que le président Obama a mangé pour déjeuner, quelle marque de sous-vêtement préfère porter Nicole Kidman et à quel point Garou a la diarrhée à chaque fois qu’il mange des piments forts.

Certes, j’exagère peut-être un peu… Mais tout de même, je cherche à démontrer que nous avons aujourd’hui accès à des informations complètement dénuées d’intérêt et que, non seulement nous y avons accès, mais que nous en sommes bombardés. Je viens tout juste de tapper « Tiger Woods » sur Google News, le résultat : Plus de 75 000 articles sont parus sur lui depuis samedi passé! C’est tout juste un peu moins que si vous tappez « Copenhagen », pourtant tous s’entendrons pour dire que l’un des deux sujets concerne l’ensemble de l’humanité, et qu’il ne s’agit sûrement pas des aventures sexuelles d’un golfeur noir.

À l’ère où Fessebouc remplace les contacts humains (d’autres diront qu’il les agrémente), c’est rendu que je peux en savoir plus sur une personne en regardant son profil qu’en lui parlant face-à-face. Je ne sais pas pour vous, mais il me semble que tout cela est rendu un peu trop « artificiel », voir « superficiel ». À force de nous faire ramollir le cerveau par ce trop plein d’informations futiles, on en vient à ne même plus se soucier des choses qui sont vraiment importantes.


Reste que c’est quand même nous qui choisissons ce que nous lisons, l’Internet ne fait que répondre à un besoin de voyeurisme qui existe chez plusieurs individus de notre espèce. J’imagine qu’on ne s’en sortira jamais; après tout, n’y avait-il pas aussi des potins il y a 2000 ans sur un certain barbu et sa bande de béni-oui-oui?

1 commentaire:

Popo_le_chat a dit…

Personnellement, je ne crois pas que pour du monde de notre âge cette information inutile vient s'imposer à nous. Le clic, c'est le choix et le zap, c'est le choix. Et puis, ça m'intéresse de savoir que Tiger Woods a commis l'adultère, car j'ai juste hâte que ses commanditaires le lâche.