mercredi 30 décembre 2009

Hypocrisie

Le temps des fêtes constitue l’occasion parfaite pour renouer avec de vieilles connaissances ou des membres de la famille qu’on ne voit pas très souvent. Par contre, même avec les meilleures intentions, ces rencontres ne sont pas toujours des plus enlevantes et sont souvent parsemées de discussions vides et futiles. Questions stéréotypées sur l’autre, vœux factices pour la nouvelle année et tranches de vie insipides s’enchaînent afin de se convaincre que l’on est enchantés par ces retrouvailles momentanées.

Étant quelqu’un qui n’aime pas particulièrement raconter sa vie (c’est étrange puisque je me semble le faire ici…) et les gens n’ayant généralement pas de très grand intérêt pour la chimie, les discussions restent plutôt en surface :

- En quoi t’étudies déjà?
- En chimie.
- Et qu’est-ce que tu comptes faire avec un diplôme en chimie après l’université?
- J’sais pas trop moi-même.
- T’es-tu fait une blonde?
- Non ( et j’pas sûr que tu veux que j’embarque là-dessus anyway, ça pourrait être long et plate…)
- Tu trouves pas que ton frère a pas l’air dans son assiette depuis un certain temps?
- Peut-être… (dans ce cas là j’en aurais plus long à dire… Mais j’pense pas qu’il veuille que je me mêle de ça)

Et moi, je ne sais jamais trop quoi demander, ou je préfère tout simplement ne pas poser les questions auxquelles je songe. Par exemple, à ma cousine qui arrive avec son Xième chum en X Noël et qui vient de se payer une belle petite opération qu’elle met particulièrement en évidence:

- Fais-tu pas mal plus de « tip » depuis que tu t’es fait poser une nouvelle paire??

Je m’abstiens. Mais n’empêche que j’aurais été curieux d’avoir la réponse…

Je ne suis pas antisocial, je suis seulement contre l’hypocrisie. C’est comme si soudainement à Noël, tout le monde s’aimait et vivait dans la joie! Mon œil... La magie de Noël, on garde ça pour les enfants, de grâce. Les pauvres ne cessent pas d’être pauvre, les bombes n’arrêtent pas de tomber, les malades ne sont pas miraculeusement guéris, les vieux ne se sentent pas moins seuls, Stephen Harper et Jean Charest ne deviennent pas plus intelligents.

Mais bon, malgré ce texte débordant de pessimisme, j’ai tout de même fortement apprécié la petite réunion de famille du réveillon cette année. Bonne bouffe, bonne bière, bon vin, bonne compagnie, que demander de plus?

Après tout, Noël ça a aussi du bon…

mercredi 23 décembre 2009

Drift

J'avais oublié qu'avec la neige revenait aussi une utilisation bien particulière du "brake à bras", vive la poudreuse!

lundi 21 décembre 2009

Solstice

Edit: censure

samedi 19 décembre 2009

Croyez-vous toujours ce que vous lisez dans les journaux?

J'ai trouvé ça récemment sur Vimeo, ça ravive des souvenirs dans ma tête. Après tout, c'était peut-être pas si pire le show de Leloup à Québec, mais on peut vraiment faire dire ce qu'on veut à des images si on fait un peu de montage... En passant, je vous conseille d'aller voir Leloup en supplémentaire, un pur délice! J'ai déjà mes billets pour la représentation du 14 janvier à Montréal, ça vaut la peine!

vendredi 18 décembre 2009

Niveler par le bas

Dur réveil ce matin, j’ai couru comme un malade pour me rendre jusqu’au travail… Mais bon, comme je publie ce billet depuis mon travail, ça vous montre à quel point je suis occupé aujourd’hui. En fait c’est ma dernière journée de stage, alors j’en suis plutôt à ramasser mes trucs et mettre mon bureau à l’ordre…


Tout ça pour vous parler d’une soutenance de thèse à laquelle j’ai assisté hier après-midi. Un étudiant au doctorat qui parlait de polymères sensibles au pH et à la lumière UV. La présentation était relativement médiocre, mais je lui accordé une chance puisqu’il ne parlait pas très bien anglais. C’est quand nous sommes arrivés aux rondes de question du jury que ça s’est gâté…

Des questions toutes simples, auxquelles j’aurais pratiquement pu répondre en ayant assisté à sa présentation, le laissaient désemparé et sans mot. Je veux bien croire que son anglais n’était pas parfait, mais chaque question lui était répétée pratiquement 5 fois pour être sûr qu’il la comprenait. Bref, je n’aurais jamais cru que ce gars là était au doctorat, même à la maîtrise j’aurais été surpris. Le pire? Le jury lui a accordé son doctorat malgré tout.

En sortant de là, j’étais un peu outré de voir que le diplôme de doctorat en chimie de l’UdeS ne valait peut-être pas grand-chose après tout… C’est en discutant avec un prof que je me suis rendu compte que la situation n’était pas aussi rose que je le croyais. À l’entendre, aussitôt qu’on entre au doctorat ici, on est sûr de l’obtenir même si on offre de très mauvaises performances. Mais, il m’a fait réaliser que c’était peut-être plus généralisé que je le croyais.

Au Québec, nous avons développé une peur de l’échec scolaire, nous disant que ça ferait trop augmenter le décrochage. La solution logique dans de tels cas serait de mieux préparer les élèves en vue de leurs examens, mais ce qui s’est produit est totalement différent. En effet, on baisse de plus en plus les critères d’évaluation afin de diminuer le taux d’échecs. Résultat : des gens passent à travers la totalité du système scolaire avec d’énormes lacunes, notamment au niveau du français (honnêtement, sans dire que mon français est parfait, certains étudiants universitaires auraient clairement besoin de cours de mise à niveau…). D’ailleurs, le même professeur m’expliquait que même si la moitié des étudiants de son cours avaient une note inférieure à 25% (avec une moyenne de 29%), il ne donnerait aucun échec, la faculté n’aime pas ça. Bon on s’entend que ce cours là c’est peut-être pas le mieux bâti et le plus facile du baccalauréat de chimie (même que ça doit être l’un des plus difficiles à étudier tellement c’est pas clair), mais bon, habituellement les moyennes tournent autour de 40-45%.

Avec les étudiants de la réforme qui s’en viennent à l’université dans quelques années, on s’en va clairement vers un mur. Il y a un monde de différence entre l’enseignement des « compétences » qu’on fait maintenant au secondaire et l’enseignement dans un programme universitaire, particulièrement en sciences pures (je ne sais pas pour les autres, mais c’est sûrement le cas aussi). Ici, personne ne va vous prendre par la main, personne ne va vous dire quoi faire, vous êtes seuls face à une montagne de choses à apprendre.

Je ne veux pas tomber dans l’élitisme, mais il faut à tout prix éviter que la valeur de nos diplômes tombe au même niveau que ceux qu’on trouverait dans une boîte de « Cracker Jack ». L’université n’est pas faite pour récompenser l’effort, mais plutôt les résultats et l'excellence.

Sad But True…

mardi 15 décembre 2009

Harper frappe encore

Ce matin en arrivant à la job et en lisant les nouvelles, j'ai pu trouver cet article sur Cyberpresse. Ça me dépasse honnêtement, quand est-ce que les gens vont s'insurger contre ce genre de mesures qu'on nous cache constamment?

http://www.cyberpresse.ca/environnement/200912/15/01-931089-ges-ottawa-envisage-des-cibles-plus-faibles-pour-le-secteur-petrolier.php

lundi 14 décembre 2009

Le Québec se fait-il flouer?

Avertissement: À ceux qui sont écoeurés d’entendre parler de Copenhague, vous pouvez arrêter votre lecture ici.


Le Québec se fait-il flouer?

Récemment, ceux qui s’intéressent un peu à l’environnement et à la politique on droit à un spectacle digne des meilleurs cirques de la planète. Alors que se déroule le sommet de Copenhague, l’envergure mondiale de l’évènement le rend très particulier. En effet, tous se sentent concernés par la chose puisque les répercutions pourraient affecter l’ensemble de l’humanité. Le sommet a d’ailleurs le mérite de remettre en question le système capitaliste dans lequel nous vivons. Est-ce que protection de l’environnement peut rimer avec consommation? Il apparaît de plus en plus évident que nos habitudes de vie sont néfastes pour la planète et qu’il faudra nécessairement les changer.

Les cibles sont ambitieuses, mais au Canada on s’en tient à un faible objectif. En effet, le ministre de l’environnement Jim Prentice a annoncé que nos émissions devraient être réduites de 20% d’ici 2020 par rapport au taux atteint en 2006. Ça peut paraître beaucoup, mais il faut savoir que la plupart des pays utilisent 1990 comme année de référence alors que nos émissions ont augmenté de 22% entre 1990 et 2006. En résumé, la réelle cible des conservateurs est une réduction de 3% par rapport au niveau de 1990.

Ce que Jean Charest propose (en fait il n’avait pas vraiment le choix avec les pressions de l’opposition et de la population), c’est une réduction de 20% par rapport au taux de 1990. C’est une cible beaucoup plus ambitieuse, déjà que le Québec est la seule province ayant été capable de réduire ses émissions de 1990 à 2006 en passant de 82.7Mt CO2 éq. à 81.7. C’est beaucoup moins reluisant dans le cas des provinces du centre-ouest, l’Alberta et la Saskatchewan ont respectivement connus des augmentations de 37% et 63%, émettant à elles seules plus de 300Mt CO2 éq. dans l’atmosphère en 2006.

Le Québec est aussi la province ayant le plus faible taux d’émission par habitant avec seulement 362 kg CO2 éq./habitant en comparaison avec plus de 2275 pour la Saskatchewan et 1609 pour l’Alberta. Bien sûr, nous avons ici la chance de tirer notre énergie de l’hydro-électricité, ce qui est bien moins polluant que l’extraction du pétrole à partir des sables bitumineux, mais reste que ces chiffres sont plutôt ahurissants.

À la lumière des piètres résultats du Canada avec l’accord de Kyoto, le pays est maintenant perçu comme l’un des grands pollueurs par le reste de la planète. Manifestement, le Québec, malgré ses efforts plus appréciables, passe complètement dans l’ombre des inepties conservatrices que nous servent maintenant M. Harper et sa bande. Il est insensé de ne rien faire dans une telle situation, les intérêts des habitants du Québec (et de ceux de d’autres provinces comme l’Ontario ou la Colombie-Britanique) ne sont pas respectés sous prétexte de la rentabilité des sables bitumineux.

En effet, il faut savoir que la majeur partie de la péréquation que le Québec reçoit provient de l’Alberta et de l’argent du pétrole. Mais jusqu’à quel point l’économie doit-elle primer sur les causes sociales ou environnementales ? C’est la question qui se soulève actuellement à Copenhague où la surconsommation et les autres habitudes capitalistes sont fortement montrées du doigt.

Dans une telle optique, le Québec ne serait-il pas mieux en ayant un droit de parole au niveau international? Certes, notre poids, vu le faible nombre d’habitant, ne serait pas très élevé, mais nous pourrions enfin nous dissocier des actions du Canada qui ne reflètent aucunement notre opinion.

Je suis d’avis que, malgré lui, Stephen Harper est en train de réanimer le débat identitaire au Québec après sa mort totale en 95. Allez seulement lire les commentaires du blogue de François Cardinal qui couvre la conférence de Copenhague sur Cyberpresse, vous remarquerez la démarcation marquée d’opinion entre certains des lecteurs. Le problème est que trop peu de gens s’y intéressent pour l’instant. Le Québec n’a plus de rassembleur à la René Lévesque pour motiver la population à moitié endormie. Ce laxisme est certainement en partie attribuable aux émissions américanisées comme Loft Story et Le Banquier. Pour faire une analogie, on peut comparer la télévision d’aujourd’hui à de la bouffe d’hôpital molle pour les « vieux » : Ça s’avale bien sans forcer.

Daniel Bélanger chantait: « Quelqu’un m’a dit que tout autour de mon nombril se trouve la vie ». Si les gens commençaient à voir plus loin que le leur, peut-être que les choses pourraient bouger, mais pour l’instant c’est sans espoir.


* Les données sont tirées du rapport canadien sur les émissions de GES publié en 2008 par le ministère de l’environnement.

dimanche 13 décembre 2009

Ambiance des fêtes

À chaque année c’est pareil… On dirait que je crains l’arrivé de Noël comme la peste, j’essais de l’ignorer le plus longtemps possible, mais dès la fin du mois d’octobre on nous emmerde déjà avec les pubs des fêtes.

Au fond, je ne déteste pas vraiment Noël, même que c’est plutôt plaisant : les réunions de famille, les bons repas, les beuveries, l’ambiance… Non, ce que je déteste plus que tout au monde, c’est aller magasiner dans le temps des fêtes. Et comme à chaque année, je m’y prends nécessairement à la dernière minute. Je suis quelqu’un qui comprend assez vite habituellement, mais ça on dirait que ça me rentre pas dans la tête. Alors je me pointe au centre d’achat un 22 décembre, c’est bourré de monde qui courre partout (des retardataires comme moi) et moi je ne sais toujours pas quoi acheter comme cadeaux… Déjà que je n’aime pas magasiner à la base, là c’est vraiment l’enfer.

Après environ 15 minutes, l’agressivité m’envahie: les allées sont embourbées par des kids qui font la crise à leurs parents pour avoir tel ou tel jouet, il y a des p’tites vieilles qui s’obstinent avec les caissières parce que tel item coûte 27 cents de plus que ce qui est écrit dans le fucking catalogue alors que des clients attendent en ligne comme des imbéciles

Je ne pense qu’à me sauver de cette jungle humaine, mais bon il faut bien que j’achète un cadeau à mon filleul et à sa petite sœur, ils sont tellement cutes et après tout je sais que ça va leur faire vraiment plaisir. Si ce n’était pas d’eux, je n’en donnerais pas de cadeaux et mes proches sont biens avertis de ne pas m’en offrir!

Quand quelqu’un te donne un cadeau alors que tu n’as rien pour lui, ça a toujours l’air cheap… Je ne sais pas si c’est moi qui suis anormal, mais ça me rend mal à l’aise de me faire donner des trucs, surtout quand je sais pertinemment que ça ne me servira jamais. Et de mon côté, je ne sais jamais quoi donner à quelqu'un, après tout, quand on veut quelque chose on a qu'à se l'acheter.

Non pour moi Noël c’est pas se donner des cadeaux, mais plutôt se réunir autour d’une bonne table, avec quelques bouteilles, de la bière, de la musique et surtout de la bonne humeur. On boit, on jase, on se fait du fun, fuck les cadeaux qui servent juste à alimenter notre système capitaliste.

Pis à ceux qui veulent penser au p’tit Jésus, et bien gâtez-vous. Par contre, quand il disait « aimez-vous les un les autres », j’pas sûr qu’il voulait dire de s’acheter des cadeaux à 200$ alors que certaines familles n’ont même de quoi garnir leur table en cette soirée sensée être heureuse.

Joyeux Noël à tous quand même… (un peu en avance, mais bon…)

samedi 12 décembre 2009

Après la désinformation: la surinformation

En plein cœur de l’ère des communications, il est maintenant plus facile que jamais de s’informer sur le monde qui nous entoure. En l’espace de quelques clics, il est possible d’obtenir les cotes boursières, la météo, l’horaire d’un cinéma, le menu d’un restaurant, etc. Évidemment, l’informatique nous a apporté beaucoup du point de vue de l’accès à la connaissance, mais nous commençons aujourd’hui à en ressentir quelques effets pervers.

Il y une semaine ou deux, on apprenait que Tiger Woods avait été infidèle avec sa femme et qu’il l’avait trompé à plusieurs reprises avec une ou plusieurs autres. Dans la même foulée, c’est pratiquement rendu qu’on peut savoir qu’est-ce que le président Obama a mangé pour déjeuner, quelle marque de sous-vêtement préfère porter Nicole Kidman et à quel point Garou a la diarrhée à chaque fois qu’il mange des piments forts.

Certes, j’exagère peut-être un peu… Mais tout de même, je cherche à démontrer que nous avons aujourd’hui accès à des informations complètement dénuées d’intérêt et que, non seulement nous y avons accès, mais que nous en sommes bombardés. Je viens tout juste de tapper « Tiger Woods » sur Google News, le résultat : Plus de 75 000 articles sont parus sur lui depuis samedi passé! C’est tout juste un peu moins que si vous tappez « Copenhagen », pourtant tous s’entendrons pour dire que l’un des deux sujets concerne l’ensemble de l’humanité, et qu’il ne s’agit sûrement pas des aventures sexuelles d’un golfeur noir.

À l’ère où Fessebouc remplace les contacts humains (d’autres diront qu’il les agrémente), c’est rendu que je peux en savoir plus sur une personne en regardant son profil qu’en lui parlant face-à-face. Je ne sais pas pour vous, mais il me semble que tout cela est rendu un peu trop « artificiel », voir « superficiel ». À force de nous faire ramollir le cerveau par ce trop plein d’informations futiles, on en vient à ne même plus se soucier des choses qui sont vraiment importantes.


Reste que c’est quand même nous qui choisissons ce que nous lisons, l’Internet ne fait que répondre à un besoin de voyeurisme qui existe chez plusieurs individus de notre espèce. J’imagine qu’on ne s’en sortira jamais; après tout, n’y avait-il pas aussi des potins il y a 2000 ans sur un certain barbu et sa bande de béni-oui-oui?

mercredi 9 décembre 2009

Impostrice!

En passant, ça n’existe même pas le mot impostrice. Je me demande pourquoi imposteur n’a pas de féminin… Mais bon, c'est pas important.


J’ai attendu la fameuse tempête toute la journée, finalement tout ce qu’on a eu c’est un petit tapis blanc. Mais ça ne fait rien, reste que la première vraie neige ça me rend toujours nostalgique. J’ai donc décidé de rentrer du travail à pieds aujourd’hui, malgré le vent qui s’époumonait dehors.

Couverte de blanc, on dirait que Sherbrooke n’est plus la même. J’ai beau avoir grandi ici, à chaque année je me sens un peu perdu quand l’hiver arrive pour de bon. Malgré le froid, la ville est resplendissante d’énergie… Les mononcles sortent leur souffleuse qu’ils ont « shiné » tout l’été, les p’tits culs courent dehors en hurlant de joie et s’amusent dans la neige folle, les grands-mères installent leurs décorations de noël affreuses, mais ça fait rien, on est toujours contents de les voir quand même, on dirait que c’est rassurant.

Reste que l’hiver, c’était bien plus amusant quand on était petit. On se ramassait avec des amis, on construisait le plus gros « fort » de la rue et soudainement on était comme les rois du monde. On se faisait des réserves de boules de neige en espérant que des ennemis viendraient nous attaquer, mais finalement ça n’arrivait jamais. Moi je vivais encore dans l’illusion de « La Guerre des Tuques » à cette époque; les temps ont bien changé…

Toute cette belle nostalgie, ce merveilleux tapis blanc, cette atmosphère qui règne quand les flocons viennent nous taquiner pour la première fois, c’est tellement plaisant. Mais bon, je sais que dans 2-3 mois, j’en serai rendu à me demander qui est l’imbécile qui a décidé de fonder un pays dans cet endroit de merde (shame on you Jacques Cartier…), autant en profiter tout de suite.

C’est vers la fin de ma petite marche hivernale que je me suis rendu compte que l’enfant en moi était bel et bien mort :
« Hmmm c’est quoi déjà la structure de la glace dans la neige… Cubique, Hexagonale, Amorphe?... Hexagonale! » C’est rendu grave!

mardi 8 décembre 2009

Se rouler dans la marde

Mon blog est de retour à la vie après une brève mort d'un mois.

Peut-être que c'est l'annonce de la tempête de neige qui me pousse à écrire, peut-être que non. de toute façon, qu'est-ce que ça peut bien faire.

Dans mon jeune temps (c'est-à-dire au secondaire), j'étais un souverainiste endurci. Probablement influencé par mes parents et professeurs, j’en étais venu à militer pour cette cause qui me paraissait si importante. Puis, les années (un peu absurde de dire ça à mon âge) ont calmé mes ardeurs, je me suis laissé décourager par la société québécoise et je suis devenu mou, comme la grande majorité. Le Québec a toujours été incapable de se décider, on veut le meilleur des deux mondes sans avoir à faire de sacrifice.

Mais bref, ce n’est pas tant pour exposer de mon allégeance souverainiste que j’écris ce billet, c'est plutôt par rapport à ce qui attire l’attention mondiale ces temps-ci. Les plus perspicaces d’entres-vous l’auront deviné, il s’agit bel et bien du sommet de Copenhague...
Je n’écris pas pour vous convaincre que les changements climatiques sont un fait réel ou non. Que vous soyez vendus aux écologistes ou au Climate Gate, ça m’importe peu, chacun a droit à son opinion.

Aujourd’hui, j’écris pour vous parler du Canada. Ce pays qui faisait autrefois figure de proue au niveau mondial, rivalisant avec les européens au niveau des droits de l’homme et de la conscience sociale. Aujourd’hui, l’image du Canada est bien moins reluisante. Ternie par les manigances du gouvernement Harper, nous passons maintenant pour les porcs de la planète, surtout à cause de l’exploitation des sables bitumineux. Oui, au final, c’est payant d’extraire ce pétrole, mais jusqu’à quel point l’économie doit primer sur l’environnement et les enjeux sociaux. Le commerce de cocaïne aussi est lucratif, pourquoi pas nous lancer dans la culture massive de coca?!

Franchement, il faut s’ouvrir les yeux! La culture capitaliste et consommatrice établie depuis une cinquantaine d’année ne nuie pas seulement à notre planète, mais aussi à ses habitants les plus démunis. Je pense qu’une bonne partie des Québécois seront d’accord avec ces constatations, alors pourquoi nous entêter à rester dans un Canada qui ne représente pas nos valeurs?

Quand la bande moutons que nous sommes sera écoeuré de passer pour les truies de la planète, peut-être que quelque chose pourra changer. Toujours faudrait-il qu’ils puissent se lever, on dirait qu’ils sont empêtrés dans une croûte formée par leur propre marde. Aveuglés par la consommation, le Québécois s’américanisent dramatiquement. Encore là, on dirait que les rôles vont bientôt s’inverser puisque la vague Obama semble enfin vouloir renverser la vapeur.
Mais bon ce n’est que mon opinion. Allez-y, traitez moi de gauchiste qui veut détruire l’économie.

ps. Excusez mon language vulgaire, mais ça me révolte...

"Vous êtes pas écoeurés de mourir, bande de caves?" - Claude Péloquin