mardi 26 octobre 2010

Taciturnité


Ça y est... J'ai beau vouloir le fuir, chercher un moyen de le contourner, le conjurer, l'éliminer, le rayer de la carte, l'atomiser; c'est inévitable. Dans moins d'une semaine, je devrai y faire face comme un homme, me tenir debout, prendre le coup en plein visage et me défendre du mieux que je le pourrai. Et comme à chaque année, c'est moi qui perdrai inexorablement le combat, je serai contraint à me soumettre à lui tel un vassal à son suzerain et patienter jusqu'à la fin de son règne acariâtre. Envahissant d'acerbité, aussi âpre que le pire des tyrans, il répandra la désolation, la nostalgie et l'ennui dans son sillon grisâtre. Puis, après quatre longues semaines d'affliction, son valeureux successeur affranchira les misérables en parsemant le sol dénué de vie de son voile blanc immaculé. C'est alors que je saurai qu'il me restera onze mois de liberté avant l'inévitable résurrection annuelle de ce sadique persécuteur.

Vous aurez probablement compris que je parlais du mois de Novembre, sans doute mon pire ennemi puisque je ne connais personne digne d'être haïe autant que lui. Mon aversion envers la plus mal-aimée des douze lunaisons n'est a priori pas justifiée, d'ailleurs, c'est même elle qui avait sorti mon blogue de l'oublie il y a de cela moins d'un an: Dehors Novembre. C'est tout simplement que je prend un malin plaisir à le sataniser et le rendre responsable de toutes les misères du monde. Quoi? Il me faut bien un bouc émissaire!

C'est pourquoi je suis convaincu que le prochain Novembre ne sera pas aussi affreux que celui que j'ai décrit plus haut... Après tout, ce ne sont que des hyperboles et des métaphores!

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