samedi 23 octobre 2010

La chimie, science occulte

Hier j'assistais à une conférence donnée par le professeur Normand Voyer, chercheur et directeur du département de chimie de l'Université Laval à Québec. Spécialiste en vulgarisation scientifique, M. Voyer tenait à transmettre un message à l'auditoire majoritairement, voir entièrement, composé de chimistes. Pour résumer ses propos, la science souffre énormément du manque de communication entre les chercheurs et la population qui n'est pas habilitée à comprendre la complexité qui sied au sein du monde de la recherche. Cette occultation de la science alimente les stéréotypes généralement associés aux "savants", perçus comme des hurluberlus asociaux et mésadaptés.

Évidemment, ce message a suscité un intérêt tout particulier chez moi qui, depuis maintenant plus d'un an, avait décidé d'entreprendre un projet de journal (l'Alambic) qui vulgariserait la science pour la rendre accessible à des étudiants de niveau collégial. Cette idée avait émané de constatations que j'avais fait avec quelques collègues et qui portaient principalement sur le désintérêt des jeunes envers les sciences fondamentales, dont la chimie. Avec l'aide de quelques personnes motivées, ce projet a maintenant pris son envol et peut compter sur une base que je qualifierais de "solide".

Cette conférence n'a pu que confirmer et renforcer ma pensée à l'effet que cet outil, créé de toutes pièces par des étudiants, constitue en soit un excellent moyen pour sensibiliser d'une part les scientifiques à l'importance de la vulgarisation, et d'autre part la population à l'omniprésence de la science dans leurs vie. Évidemment, celui-ci n'a aucunement la prétention de rivaliser avec les autres publication du genre, mais il a d'intéressant que la majorité des articles y sont rédigés par de jeunes scientifiques à l'aube de leur carrière, ce qui apporte à mon avis un vent de fraîcheur.

J'ai d'ailleurs eu la chance de discuter un peu de ce projet avec M. Voyer qui m'a fortement encouragé à poursuivre cette initiative. J'espère pouvoir compter sur son appui pour les prochaines éditions en ciblant un public plus large que celui de l'Université de Sherbrooke. J'espère aussi que ce projet saura créer sa place au sein de la communauté scientifique étudiante et qu'il survivra à mon départ de l'UdeS qui, même si il n'est pas imminent, viendra un jour ou l'autre. Pour l'instant l'Alambic s'appui sur quelques personnes qui sauront, sans aucun doute, amener ce projet à repousser les limites actuelles de la communication scientifique. Jusqu'à maintenant, les trois premières éditions ont su se surpasser les une par rapport aux autres. Il faut seulement souhaiter que cette amélioration suive son cours.

Pour consulter la troisième édition, vous pouvez télécharger un document PDF à l'adresse suivante:

http://pages.usherbrooke.ca/alambic/Alambic-H10.pdf

Le site Internet sera bientôt mis à jour (aussitôt que j'aurai le courage de le compléter!)

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